8.1 La terre du milieu


Du 25/03/2017 au 10/04/2017 : Arrivée en Nouvelle-Zélande à Auckland, achat du van, première semaine avec Christel et Benoît.


Itinéraire de nos premiers jours sur l'île du Nord

Passage aux Douanes

Après plusieurs vols, avec entrées et sorties en territoire asiatique, l'entrée en Nouvelle-Zélande ne se fait pas aussi simplement.

Nous avons lu que pour mettre pied sur le pays, il ne suffisait pas d'avoir un visa valide, mais il ne fallait surtout pas avoir sur soi : des éléments organiques (fruits, légumes, miel…), des équipements de randonnées souillés (tente, chaussures…) et n'avoir qu'un seuil très minime de cigarettes et d'alcool. Tout ça devait être déclaré, au risque de se prendre une amende de 400$NZD tout de même. De quoi bien commencer un séjour. Ici, on fait tout pour préserver la faune et la flore et limiter la prolifération d'espèces étrangères.

On a donc préparé nos sacs, de sorte à ne plus rien avoir avec nous, pas de tente, chaussures aux pieds, nettoyées. Tout se passe bien, contrôle du visa OK, on passe chez le douanier, ça va. On nous demande tout de même de passer nos sacs aux rayons X, ça passe. Et là… Madame et son chien renifleur viennent à la rencontre de notre sac à dos... le stress monte!Qu'avons nous oublié ?

On cherche, on se regarde et puis finalement, le chien a juste senti les bananes bien mûres que nous avions mangées dans l'avion avant de sortir ! Plus de peur, que de mal! nous sommes en Nouvelle-Zélande !


Séjour chez Bruno, l'oncle de Michel.

À l'aéroport, nous attend Bruno, un oncle de Michel, qui est maintenant installé depuis 12 ans au pays des kiwis. Pour la première fois de notre voyage, quelqu'un vient nous chercher à l'aéroport, ça nous change. Il nous a donc accueillis chez lui, pendant quelques jours, le temps de trouver un van pour notre séjour au pays.

Bruno habite au nord d'Auckland, dans une propriété où vivent cerfs et biches. Par chance, c'est la période du brame du cerf, c'est donc du matin au soir qu'on entend les cerfs bramer. Autant vous dire que le premier soir, c'est surprenant, mais on se régale de voir ses animaux si proches de nous.


Les moules vertes géantes de Nouvelle-Zélande.


Le Pavlova, dessert typiquement néo-zélandais et c'est un délice ! C'est une grosse meringue fondante, recouverte de chantilly et de fruits frais. Pendant 3 jours, nous avons donc bien mangé et reçu tous les bons conseils sur la Nouvelle-Zélande grâce à Bruno et Judy.


Achat du Van

Étant inscrits sur un groupe Facebook intitulé Les Français en Nouvelle-Zélande / French in New-Zealand, il ne nous a pas été compliqué de trouver des personnes qui souhaitaient vendre leur véhicule. Ce groupe fonctionne avec des annonces disponibles, comme un site d'occasion, où les voyageurs partagent photos et caractéristiques. Et comme le groupe est français, c'est beaucoup plus simple pour nous de discuter formalités techniques et administratives.

Deux vans visités, notre choix s'est rapidement porté sur le deuxième, baptisé VanKiwi

Pour la petite éthymologie du nom :

Vache qui rit -> Van qui rit (Merci Bruno Lutz :)) -> VanKiwi

Mode salon

Mode couchette

La partie cuisine

Notre roulotte ambulante est une Toyota Lucida Estima Luxury X de 1996. Le véhicule est un 2,430cc et pèse 2 tonnes 200 kilos à vide. Un gros bébé. Ce van sera notre maison et voiture pendant les 3 mois à venir.

Un véhicule de 21 ans ne pouvait pas être sans surprise…

Voulant ménager notre véhicule avant notre grand départ, et pour sécuriser le voyage de nos futurs visiteurs, on a quand même fait un contrôle . Le verdict tombe, il y a une pièce à changer qui demande un petit investissement : la courroie de l'alternateur. Elle pouvait céder à tout moment, nous ne prenons pas le risque, celle-ci ne chargeait pas correctement la batterie et engageait la durée de vie du véhicule. Nous avons donc fait les réparations et... en avant !


Arrivée de nos compagnons de route, Christel et Benoît

Le temps de faire un bout de chemin avec nous, les Alsaciens sont arrivés depuis Frankfurt-Hann à Auckland, après 35h de voyage quand même. Venir au bout du monde, ça se mérite.

En route pour l'aventure

Une fois l'équipe réunie, nous voilà en route pour sillonner une partie du pays pendant 3 semaines. Pas de chance, dès leur troisième jour sur l'île, une vague de pluie s'abat sur le pays. Pourquoi ? Le cyclone Debby qui a traversé l'Australie nous amène le mauvais temps et ce pour 2 jours. Pas de chance pour nos vacanciers…

Nous avons même dû dormir au sec pendant 2 nuits le temps que le vent et la pluie se calme.

Le temps tourne enfin en notre faveur, on en profite donc pour se lancer dans l'ascension du Mont Tongariro. Mais avant d'y arriver nous passons la nuit dans un camping gratuit. Étant à 4, il n'est pas possible de tous dormir dans le van, notre organisation était donc la suivante: nous dormons tous les deux dans une tente " 2 secondes" (apportée de France spécialement) et on laisse le van à Christel & Benoît.

La tente 2 secondes, que tout le monde connait, nous a été d'une bien grande aide. Sa rapidité d'installation, nous permettait quand même de la déplier au tout dernier moment sous la pluie ou pour éviter au maximum l'humidité, et pour la ranger, c'était terminé en 30 secondes. Il fallait juste saisir le coup de main !

Tongariro Alpine Crossing

Le soleil à peine levé, nous arrivons au sein de l’immense parc national Tongariro. Nous sommes alors au centre de l’île du nord. On prend quelques forces en préparant des pancakes, un bon café et nous voilà déjà en route, il est 8h.

Cette randonnée est reconnue comme la plus belle de Nouvelle-Zélande et reconnue par l'UNESCO. Pour les amateurs du film « Le Seigneur des Anneaux », le volcan Ngauruhoe qui domine ce chemin n’est autre que la montagne du destin dans la trilogie, là où le fameux anneau « pour les gouverner tous » a été forgé ! Nous ne sommes donc pas les seuls curieux aujourd'hui, étant le plus beau jour de la semaine, beaucoup de monde se précipite pour faire l'ascension.






Pas facile d'arriver au point le plus haut de cette randonnée (1 900 mètres), au sommet du Red Crater, un vent fort et glacial souffle. Mais c'est aussi à ce point que la vue est la plus splendide sur les Emerald Lakes et le volcan Ngauruhoe. Il faut ensuite une dizaine de minutes pour descendre jusqu’aux éclatants lacs colorés. Cette descente se fait sur la cendre, le sol se dérobe sous les pieds. Il n’est donc pas facile d’avancer très vite.



Inutile de vous dire qu'on a adoré, c'était une randonnée inoubliable !


Çe qui devait arriver, arriva…

Plus de 650km à quatre dans une voiture aménagée, c'est du lourd. Et quand c'est lourd, les pneus n'aiment pas vraiment. C'est au petit réveil matinal, 6h, d'un dimanche ensoleillé mais frisquet que Michel tombe des nues et nous montre le pneu arrière, complètement à plat. Et pour compliquer la chose, nous avons le ferry à prendre dans plus d'une heure !!
On remet les esprits en place, le ferry on oublie pour aujourd'hui, on n'y arrivera jamais. Heureusement que le billet est échangeable, nous le déplaceront au lendemain matin, faute de place disponible le jour même.
On vous passe les détails, mais nous avons passé plus de 3h à changer ce pneu à cause du terrain, du cric, de l'outillage. Et comme c'était trop facile, que c'était dimanche, nous devions donc attendre le lendemain pour le faire changer.

On en profite pour visiter Wellington la journée, on retourne dormir au même camping, à une vingtaine de minutes du ferry. Le lendemain matin, on prend la route à temps, 40 minutes avant le check-in, ça devrait le faire amplement. Et non. Toujours pas. Un accident sur la route bloque complètement la route, on sera en retard pour prendre le ferry… rebelote, on change notre billet pour le départ en début d'après-midi. On en profite pour changer le pneu chez un garagiste et cette fois-ci, on est plus qu'à l'heure, nous sommes parmi les premiers à entrer, contents de pouvoir passer à autre chose.




Ferry

Une fois sur le ferry, nous smmes soulagés car on commençait vraiment à se demander si on arriverait un jour à le prendre. Après 3 tentatives, nous y sommes enfin ! Le voyage est classé comme l'un des plus beau trajet en ferry du monde.