Du 13/01/2017 au 21/01/2017: Chengdu, Leshan, Zhangjiajie et la montagne Tian’men
L'itinéraire de la période
Chengdu et ses environs
Nous voilà à Chengdu pour 5 jours, après notre première nuit dans un train en classe "Hard Seat", ou "comment ne pas passer une bonne nuit". C’est la classe la moins chère qu’on peut trouver avec "place debout", mais nous n'avons pas eu trop le choix finalement, puisqu’il ne restait que ça. Il faut savoir qu’on est en pleine période du Nouvel An Chinois, et c’est à ce moment que tous les habitants rentrent dans leurs familles, d’où les gares et aéroports bondés de monde ! Et on comprendra très vite que notre nuit va être folklorique. On arrive 2h avant à la gare (dernier bus oblige) et on nous dit qu’on doit attendre dehors, dans le froid par 5°C. Ok, ok, notre soirée va être sympa.
Heureusement, que nous sommes tombés sur un étudiant chinois qui nous invite à nous abriter au chaud dans un restaurant moyennant quelques Yuans.
Notre ami : Zheng
Les deux heures passent et nous pouvons enfin entrer en gare où la foule est déjà bien présente. Et ici, quand les chinois voyagent, c’est pas avec des simples valises, ce sont des cargaisons entières de sacs de patates, de chariots, de seaux, de victuailles et je-ne-sais-quoi ! Et bien sûr, il faut être premier pour pouvoir tout caler dans le train donc vas-y que je te pousse. On trouve nos places dans une sympa cacophonie de chinois heureux d’être en vacances et on se dit que la nuit ne vas pas être de tout repos. Et on avait bien raison. Le bruit, les lumières allumées toute la nuit, les glaires et le mal de fesses ont eu raison de notre nuit.
C’est bien fatigués que nous arrivons à Chengdu, capitale du Sichuan, où nous trouverons assez facilement l’auberge de jeunesse Flip Flop Lougne Hostel pour nos prochains jours. On s’y est de suite sentis bien avec un énorme salon, de la musique en fond et le billard. Beau temps oblige, et malgré la fatigue, on se promène dans le quartier découvrir la ville.
Chengdu est une grande ville de 5 M d’habitants, où l’on retrouve une multitude de buildings clairsemés d’espaces verts, très agréable. On s’est d’ailleurs demandé ce que pouvait être Shanghai, puisqu’on était déjà impressionné par les buildings…
Mais les véritables raisons pour lesquelles nous nous sommes rendus à Chengdu ne sont autres que sa réserve de pandas et le Grand Bouddha de Leshan.
Centre de recherche et d’élevage des pandas géants
Un métro, un mini-bus et un temps mitigé plus tard, nous voilà au centre. Le réveil a été matinal, mais c’est pour ne pas louper une miette du petit-déjeuner des pandas. Oui, parce que le train de vie d’un panda n’est pas si excitant que ça à part manger et dormir ! Bingo, on trouve rapidement nos premiers pandas, mangeant leur bambou dans des positions plus ou moins rocambolesques et amusantes ! Et c’est troooop mignon tout plein ! Et quand on tombe sur les bébés pandas, c’est ENCORE plus mignon ! Des petites boules de poils qui peinent encore à marcher et roule-boule (comme dans Kung Fu Panda, si si :)), on a bien rigolé, et nos amis chinois aussi. Qui n’a jamais voulu d’un panda à la maison ? On comprend mieux aujourd’hui.
Il faut savoir que le Panda est une espèce en voie d’extinction et les Chinois font tout pour préserver et créer des réserves de pandas. En même temps, ce n’est pas facile de faire perdurer la lignée lorsqu’on sait que les chaleurs des femelles pandas ne durent que quelques jours par an et qu’elles doivent avoir envie au bon moment… Et dans beaucoup de cas, la femelle accouche de jumeaux mais n’arrive à s’occuper que d’un seul à la naissance. C’est là que le centre intervient en prenant soin des nouveaux nés.
Nos amis les Pandas :D
C'est l'heure du petit-déjeuner
Leshan
Le bouddha géant
Dans les environs de Chengdu, à 1h30 de bus, se situe le bouddha géant à Leshan. Il est dimanche et on a vite compris qu’on allait devoir partager le gros bouddha aux grandes oreilles, celui inscrit depuis 1996 au patrimoine mondial de l’Unesco.
C'est une statue monumentale de Bouddha taillée dans la paroi rocheuse du mont Lingyun. Ses mensurations sont de 71 mètres de haut et 28 mètres de large pour les épaules.
1 021 petits chignons de cheveux enroulés ornent sa tête, haute de 14,7 mètres pour 10 mètres de large. Chacun de ses sourcils mesure plus de 5 mètres de long.
Bref vous l'aurez compris il est très grand, on le dit même le plus grand Bouddha du monde. Un proverbe local prétend que, "La montagne est un Bouddha, et le Bouddha est une montagne ".
La descente le long de la falaise jusqu’aux pieds de bouddha, par un escalier étroit et vertigineux, se fait à coups de bousculade et de lutte pour conserver sa place. Mais après quelques jours dans le pays, on le sait : il ne faut pas hésiter à remettre le malpoli à sa place, ou faire de même. Arrivés en bas, on ne peut se sentir que tout petit face à cette immense prouesse. Vraiment, ces chinois sont fous.
La légende de ce Bouddha (les chinois adorent ça)
Ça construction vient de l’initiative d’un moine, datant de la Dynastie des Tang.
À cette époque, les eaux de la rivière étaient très violentes et engendraient beaucoup d’accidents de bateaux. Les chinois pensaient que cela venaient de l'esprit de l’eau. Ainsi, ce moine décida de tailler cette statue (avec des milliers de chinois) sur la colline, au bord de la rivière, dans l’espoir que le Bouddha calmerait l’esprit.
Cela a fonctionné ! Mais pour des raisons plus logiques car pendant sa construction, beaucoup de rochers sont tombés à l’eau, et cela a permis de réduire la force de l’eau…
Mais bon libre à chacun de penser ce qu'il veut.
On termine la visite, en traversant la rivière sur le magnifique pont d’Haoshang, pont en trois arches digne d’une estampe chinoise. Là, on se sent dans une Chine traditionnelle et au bout de ce pont se trouve un temple bouddhiste.
Pour le dernier jour à Chengdu, c’est ballade dans la ville, notamment dans People’s Park où nous avons croisés un groupe de papis-mamies se déhancher au rythme d’une musique entraînante chinoise et qu’est ce qu’on a ri. On lisait la joie de vivre à leur sourire et ça nous a fait un bien fou.
L'hymne à la joie
Chengdu by night
Zhangjiajie
Le parc national inspiré pour le film Avatar
Après un nouveau train de nuit excessivement difficile, nous n'en sommes pas restés là. On a enchainé sur un deuxième train de même type. Puis, sans nous arrêter en bon chemin, nous terminons avec 1h de bus pour arriver à destination. En cumulé, ça donne 2 trains et 1 bus pour 1 300km soit ~ 18h… Oui, voyager en Chine est très fatiguant et on commence à ressentir la fatigue.
Heureusement que les trois prochains jours seront grandioses mais ça on ne le savait pas encore!
Le Parc de Zhangjiajie c’est quoi ? C’est un des lieux les plus touristiques de Chine (16 millions de visiteurs chaque année) et un magnifique parc naturel, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, qui vous dit certainement quelque chose, puisque James Cameron a choisi Zhangjiajie comme inspiration pour son film Avatar (enfin paraît-il, puisque que deux parcs chinois se font la guerre). Regardez plutôt les photos, la ressemblance est assez frappante.
Pour visiter ce parc, il y a deux façons, sportivement, à l’aide de nos jambes ou à la chinoise, c’est à dire emprunter les nombreux téléphériques qui mènent aux points culminants et intéressants. Devinez laquelle on a choisie ?
On a le temps et puis financièrement, bien plus intéressant aussi. L’entrée du parc est déjà de 170 Yuans ~ 23€ pour une personne, qu’on a réussi à avoir à moitié prix mais pas sans difficultés… puisque que nous avions 24 ans et que nous avons passé l’année civile de quelques jours ! Pour eux, être étudiant s'arrête à 24 ans. Une grosse discussion avec l’hôtesse, nos yeux de chats larmoyants ont réussi à les faire changer d’avis. Nous avons eu les deux entrées pour 23€ à deux !
On prend le bus qui nous emmène au départ de notre circuit du jour et les paysages qui défilent sont déjà magnifiques. On commence sur de jolis chemins en terre à travers la forêt pour rapidement démarrer l’ascension. Le bon point est que les Chinois, tous occupés par les préparatifs du Nouvel An, ont déserté le parc qui était presque vide. Nous avons ainsi profité d’un calme étonnant et d’une sérénité plus que bienvenue.
Lorsque nous arrivons au sommet, on aperçoit les premiers pics et on est tout fou. C’est juste immense et d’une beauté ! Et pourtant, le temps n’était pas forcément avec nous, mais le brouillard apporte un côté mystique et irréel. Parfois, la nature nous offre de bien jolis spectacles. Et on oublie très vite, les centaines de marches pour monter jusqu’au sommet.
La première journée, la plus complète, est passée à une vitesse folle. Faute de temps, nous avions pas pu redescendre la montagne à pied de peur de plus avoir de bus retour. On prend alors un ascenseur, construit le long d’une falaise qui fait gagner une sacrée paire de minutes !
Les trois jours nous aurons permis de découvrir tous les joyaux du parc et nous repartonst des images et des souvenirs plein la tête, ah... quelques courbatures aussi ! Mais c’est sûr, Zhangjiajie est la plus belle chose qu’on ai vu en Chine.
Le premier pont du monde
On grimpe
Ici
On passe par là
Pour voir ça
Encore des escaliers ? Really ?
Pas trop de chance pour le temps le deuxième jour…
Mais le troisième était magnifique
Une journée sur la Montagne Tian’men
Le téléférique de conception française
Proches du parc, nous en avons profité pour passer une journée au sommet de la montagne sacrée Tian’men à 1518m d'altitude. La montée se fait par un téléphérique français mesurant 7455m de long sur un dénivelé de 1279m. Et autant vous dire qu’il ne faut pas avoir le vertige pendant la montée mais une fois au sommet également, car la ballade se fait à flan de montagne sur des passerelles en béton ou en verre, de quoi être déstabilisé.
La route aux 99 virages... faut être courageux
Passerelle en verre
Les chemins à flan de montagne
Chutes de pierres
Pas très rassurant car elle est tombée 20 secondes avant notre passage et 5 m devant nous…
À très vite !